15 juillet 2007
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Paysage aquatique
La représentation de l’eau a toujours été un défi pour les peintres.
L’eau n’est que reflet, c’est ce qui en fait sa grande richesse graphique et l’originalité du thème, elle réagit sous l’action du vent ou du courant, et ce mouvement ou cette quiétude sont mis en évidence par le reflet de la lumière.
Le mouvement de l’eau :
L’eau est un miroir vivant et sa tranquillité conditionne la netteté des éléments qui se reflètent, lorsque, sous l’effet du vent, l’eau se ride, les reflets se font moins précis et incluent des lignes qui déterminent en partie le chromatisme du paysage : rives, ciel, objets flottants. Il faut établir une distinction entre le courant de l’eau et les ondes produites par le vent ou les objets flottants.
La couleur comme reflet de l’environnement :
Les couleurs du modèle sont présentes dans l’eau, qu’elle soit calme ou agitée; par contre, la définition des formes varie. La représentation de la couleur sera toujours plus dynamique dans l’eau que sur l’image réfléchie. D’un point de vue technique, on commence par mettre en place la surface et, avec les mêmes couleurs, on tache la surface de l’eau en respectant, dans le reflet, la verticalité des plans des objets reflétés et les lois de la perspective. La couleur, là aussi, variera en fonction de la distance.
Les berges :
Définir les berges est toujours difficile car se conjuguent les masses de couleur du reflet et des objets reflétés. L’image de l’objet sera toujours plus précise que celle de son reflet, qui sera traitée comme une altération de la première, quel que soit l’état des eaux. Le reflet pourra être une fidèle copie du sujet reflété mais s nature sera marquée par une légère modification de la tonalité.
Les joncs et la végétation des alentours seront étudiés après avoir travaillé les berges. Il existe un certain nombre de manières pour marquer la séparation de la terre et de l’eau ; l’une d’elles consiste à créer des contrastes tonals ; la berge, au niveau de la zone de contact, peut être peinte de couleurs fonces ; on représentera alors l’eau de façon plus lumineuse, presque blanche.
Les rives, qu’il s’agisse d’une rivière, d’un fleuve, d’un torrent ou d’un lac, jouent un rôle essentiel dans la mise en valeur du plan d’eau et de la flore qui le borde.
Paysage1, auteur: Abdelhadi Fatnaoui
Employer le Blanc :
On a l’habitude de considérer que le blanc gâte la couleur, qu’il tend à empâter et à éteindre ; c’est en partie vrai, mais le blanc, cassé ou pur, aide beaucoup à suggérer l’écume de l’eau ou restituer l’impétuosité des torrents et des cascades. Il s’agit d’une « fausse » couleur très précieuse qui permet de raviver les éclats et d’accentuer la luminosité de la composition.
Abdelhadi Fatnaoui
à voir également: La theorie de la couleur,
l'Art de composer un Paysage,
et L'impression de la Profondeur
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Textes tirés de "Paysage, guide de l'artiste"